Ces « zoomers » qui nous interpellent ne réclament pas seulement d’être entendus — ils demandent d’être pris en compte. Par leur engagement, ils bousculent les certitudes, questionnent les modèles établis et ouvrent la voie à de nouvelles manières de penser et de construire la société. En refusant l’indifférence et en portant haut leurs convictions, ils incarnent une force de transformation incontournable. Plus qu’un simple espoir, elle est déjà l’un des acteurs majeurs du changement en cours.
Au-delà de l’image souvent médiatisée de la Génération Z, qui suscite un vif intérêt au Maroc comme à Madagascar ou au Népal, se révèle une jeunesse lucide, engagée et résolument tournée vers l’avenir. Née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, cette génération grandit dans un monde traversé par des bouleversements majeurs – économiques, sociaux, politiques et climatiques – auxquels elle ne reste ni indifférente ni passive.
Portée par une maîtrise instinctive du numérique et un accès quasi illimité à l’information via Internet et les réseaux sociaux, cette jeunesse ne se contente pas de consommer les contenus : elle les questionne, les relaie, les transforme et les utilise comme leviers d’expression et d’action. Connectée en permanence, elle développe une conscience aiguë des réalités locales et globales, s’organise, se mobilise et revendique sa place dans le débat public.
Loin des stéréotypes de désengagement qui lui sont parfois attribués, la Génération Z incarne un renouveau citoyen, animé par le désir de justice sociale, d’inclusion et de transformation. Elle ne repose pas sur des figures emblématiques ou des leaders charismatiques, mais sur une dynamique collective portée par une multitude de voix individuelles. Chaque engagement est singulier, mais tous convergent vers des causes communes, traduisant une forme d’intelligence collective et horizontale propre à elle.
Diversifiée dans ses origines, ses expériences et ses aspirations, cette jeunesse se distingue par sa créativité, sa résilience et sa capacité à s’adapter. Grâce aux outils numériques, elle tisse des réseaux d’action décentralisés, fait circuler l’information, mobilise des communautés et impulse des changements concrets, sans jamais perdre de vue les spécificités de son contexte local. Au fait, c’est une génération qui pense globalement, mais agit localement, avec une lucidité et une détermination qui redéfinissent les contours de l’engagement citoyen contemporain.
Au Maroc, parallèlement aux mobilisations citoyennes, certains débordements et dérives ont été actés, révélant à la fois l’intensité des tensions sociales et la profondeur du malaise ressenti par une partie de la population. La Génération Z, en première ligne de ces mobilisations, ne saurait être assimilée aux casseurs opportunistes qui ont profité du tumulte pour semer le désordre et le chaos. Par leurs actes, ces derniers ont terni l’image d’une marche pacifique et profondément citoyenne, détournant l’attention des revendications légitimes portées par une jeunesse lucide, déterminée et engagée qui s’est levée avec vigueur, portée par une volonté farouche de changement et animée par l’espoir d’un avenir meilleur. Ses revendications sont limpides et légitimes : l’instauration d’un système de santé accessible à tous, respectueux de la dignité humaine ; la garantie d’une éducation publique de qualité, vecteur d’émancipation et d’égalité des chances ; et, plus largement, le droit de vivre dans la dignité, avec les moyens de se projeter sereinement dans l’avenir.
Cette jeunesse se distingue par son engagement sincère, son sens des responsabilités et sa volonté de porter une parole constructive. Consciente des tentatives de récupération, elle rejette avec fermeté toute instrumentalisation par des partis politiques cherchant à détourner ses revendications à des fins partisanes. Son combat n’est pas celui d’un camp, mais celui d’une génération qui aspire à un avenir meilleur, dans une société plus juste, plus équitable et plus respectueuse des droits fondamentaux. Elle incarne, au contraire, une conscience politique et sociale aiguisée, forgée par les épreuves du quotidien et nourrie d’un désir sincère de changement. Lucide et profondément engagée, elle prend la parole pour dénoncer avec fermeté les fléaux qui gangrènent le pays : une corruption systémique qui érode la confiance dans les institutions, une pauvreté structurelle qui perpétue l’exclusion, et une pénurie d’opportunités concrètes qui condamne une grande partie de la jeunesse à l’instabilité et au désespoir. Refusant le fatalisme et la résignation, cette génération appelle de ses vœux des réformes profondes, courageuses et durables, à la hauteur des défis du présent et des aspirations à une vie digne et équitable.
Mais au-delà de la critique, elle porte une volonté farouche de changement. Animée par un profond désir de justice et de progrès, cette génération s’engage pour bâtir un avenir plus équitable – non seulement pour elle-même, mais aussi pour les générations à venir. À travers des actions concrètes, avec une mobilisation en ligne comme sur le terrain, elle participe à redessiner l’espace public, insufflant une nouvelle énergie citoyenne, ancrée dans la solidarité et l’espoir.
Refusant de céder à la fatalité des inégalités sociales et économiques, cette jeunesse élève la voix avec lucidité, détermination et courage. Son indignation face aux injustices ne traduit pas un rejet de la nation, encore moins de la royauté, mais bien au contraire, un attachement profond et sincère à son pays. C’est précisément parce qu’elle aime le Maroc, parce qu’elle croit en sa richesse humaine et en son avenir, qu’elle ose interpeller, critiquer, et exiger des comptes. Elle demande à son pays d’être à la hauteur de ses promesses, de révéler enfin son potentiel, et de répondre aux espoirs qu’elle place en lui avec une foi exigeante.
En somme, la Génération Z s’impose comme une force montante, à la fois lucide, exigeante et résolument tournée vers l’action. Refusant de se taire face aux injustices, elle fait entendre une voix claire et déterminée, portée par une volonté de rupture avec les logiques de fatalisme et d’immobilisme. Elle incarne les aspirations d’un changement profond, structuré et durable, fondé sur des valeurs de justice sociale, de dignité humaine et de responsabilité collective. Plus qu’une simple génération en colère, elle est le levier d’un espoir renouvelé, portée par un engagement authentique envers l’avenir de sa société.
À travers ses actions concrètes, ses prises de parole courageuses et sa mobilisation continue, cette jeunesse dessine les prémices d’un véritable renouveau citoyen. Elle incarne une volonté collective de repenser les fondements de nos sociétés pour les rendre plus justes, plus inclusives et plus attentives aux voix de celles et ceux qui les composent. Par son engagement lucide et déterminé, elle impose une nouvelle exigence démocratique. Elle est, sans conteste, le visage d’un espoir vivant — un espoir actif, vigilant, et profondément ancré dans la quête de sens et de justice. Aussi, Face aux défis multiples qui traversent notre société, la jeunesse, et en particulier la Génération Z, ne se contente plus d’observer : elle agit, questionne, revendique et propose. Porteuse d’un souffle nouveau, elle nous rappelle que le changement ne se décrète pas d’en haut, mais se construit par l’engagement, la solidarité et la persévérance. Il est temps de l’écouter pleinement, non pas comme une voix parmi d’autres, mais comme celle d’un avenir en marche.